vendee-globe-trois-caps-trois-paliers-a-ne-pas-rater

Vendée Globe : Trois caps, trois paliers à ne pas rater

07.11.2024

Un Vendée Globe est une succession de passages clés, d’endroits à ne pas négliger et à savoir négocier. Les trois caps en font partie : dépasser Bonne-Espérance, Leeuwin et le Horn sont autant d’occasions d’entrer dans la légende de la course au large, certes, mais aussi de faire le plein d’enthousiasme pour continuer la longue aventure. À l’heure de s’élancer pour une troisième participation, Alan raconte comment les aborder et les écueils à éviter. 

Le cap de Bonne Espérance

« Il s’agit du cap le plus dur à franchir mentalement. C’est une phase charnière et il y a toujours un moment où on se pose la même question : est-ce qu’on va vraiment plonger dans le grand sud ? Est-ce qu’on ose ou pas ? Tu ne peux pas aborder ce qui t’attend sans y réfléchir parce qu’après, il n’y a plus d’échappatoire. Et puis il faut veiller à la navigation, composer avec le courant des Aiguilles, faire attention aux mammifères marins… »

Le cap Leeuwin

 « C’est la suite logique après avoir résisté aux mers du Sud. Il faut ensuite progresser entre la côte australienne et la zone d’exclusion des glaces avant de plonger dans l’océan Pacifique. Psychologiquement, c’est assez agréable parce que tu sais que tu as fait plus de la moitié et que chaque jour te rapproche de la maison. » 

Le cap Horn

 « Pour franchir le Cap Horn, il faut être un sacré marin et tout le monde en a bien conscience. Quand tu l’as franchi en revanche, tout est très dur : le bateau est fatigué, le bonhomme est fatigué. Sauf que tu es loin d’avoir fini : il reste 8000 milles, l’équivalent de deux transatlantiques et les conditions peuvent être très difficiles. Le long de l’Amérique du Sud, il y a une zone où se créent des dépressions parfois en une soirée. C’est très difficile à anticiper, il faut rester sur ses gardes en permanence. »  


Le regard de Dominic Vittet 

Ancien skipper devenu l’un des meilleurs routeurs et météorologues du moment, Dominic Vittet travaille aux côtés d’Alan depuis deux ans maintenant. Lui aussi identifie plusieurs points de passage à ne pas rater sur le parcours et assure qu’il sera nécessaire « d’être dans le bon wagon » au moment d’aborder l’Atlantique Sud : « Des dépressions tropicales générées au large de l’Amérique du Sud peuvent pousser les plus chanceux et créer des écarts conséquents ». 

Ensuite, après avoir résisté à la difficulté des mers du Sud et passé le cap Horn, il pointe « une zone très capricieuse » à aborder « sous le vent de la côte argentine » : « L’avance de certains peut être anéantie en moins de 48 heures ! » 

Enfin, l’ancien skipper rappelle que « l’anticyclone de Sainte-Hélène peut s’étaler et complexifier la remontée » et que les conditions dans l’hémisphère nord « sont parfois virulentes à ce moment de la saison ». Avant de conclure : « Ce tour du monde, c’est une vraie épreuve pour les hommes et les bateaux, de bout en bout ».   



Photo © Jean-Louis Carli / Aléa 



SPONSORS