What a night ! On a été bord à bord avec Pépin (Benjamin Ferré) sans arrêt. Je suis revenu sur lui grâce à une grosse voile devant, mais quand le vent est monté, j’ai dû en changer pour quelque chose de plus raisonnable. La manœuvre prend beaucoup de temps, donc j’ai perdu pas mal de distance sur lui… avant de revenir encore une fois. Et là, on est de nouveau côte à côte.
Finalement le vent s’est calmé et on n’a jamais vraiment eu l’occasion de faire du nord durant la nuit. Résultat : on a suivi une route "directe", qui ne nous permettra peut-être pas d’avoir le meilleur placement pour le passage des Açores. On vient d’empanner pour s’aligner, mais je pense qu’on aura perdu pas mal sur les autres. Mais bon, rien n’est encore joué !
Niveau sommeil, la nuit a été très courte… J’ai réussi à faire une petite sieste ce matin au lever du jour, mais il a fallu manœuvrer, empanner, régler, car c’était très instable.
Tout va bien à bord, on suit notre chemin dans cette bande d’énervés ! Ça va pas être de la tarte ce finish, mais c’est top, ça donne vachement de piquant.
Bon, j’avoue que j’ai aussi passé une partie de la nuit à réamorcer mon groupe électrogène qui a calé tout seul… je pue le diesel. Les petits bonheurs de la course au large !
© Vincent Curutchet