Et ça tape, tape, tape ! On est vraiment le cul entre deux chaises : pas assez de vent pour accélérer fort, alors on subit la mer... lentement. Malgré tout, je me rapproche petit à petit du groupe. Le vent commence à se stabiliser en angle et en force, et ça, c’est plutôt cool. Mais qu’est-ce que ça tape !
À bord, ce n’est vraiment pas agréable : la mer est courte dans 13 nœuds de vent, c’est loin d’être suffisant pour faire voler un « traîne-plomb » de 8 tonnes.
La bonne nouvelle, c’est que ce midi (chez moi) je pourrai manger dans le Sud. L’équateur sera enfin derrière, et ça, ça va vraiment faire du bien ! Giancarlo m’a laissé tomber hier pour rejoindre le gros de la flotte. Du coup, je suis bien entouré : j’ai Le Roi Jean et le mouton noir (Conrad). Ça manque de bateaux à foil autour, mais j’y travaille.
En parlant de foil, j’ai une petite fuite d’huile au niveau de la pompe hydraulique. C’est embêtant car ça graisse toute la mousse antidérapante du cockpit, et forcément, je finis par glisser et me prendre une belle chute. J’essaie de trouver l’origine de la fuite, ce n’est peut-être que par l’évent que ça sort dans les vracs, ce n’est vraiment pas simple à voir. En tout cas ça me rappelle des mauvais souvenirs !
Photos © Vincent Curutchet