7 jours et 8 heures. Voilà ce que m’annonce le dernier routage, celui de ce matin. Celui qui redonne le sourire pour quelques heures ! Ce n’est pas gagné encore, mais ça fait du bien de voir qu'en une semaine, je pourrais normalement voir la maison apparaître devant l'étrave de La Fabrique.
J’ai une météo de boucher qui m’attend dans environ 2 jours, ça va être punk jusqu'au bout ! En temps normal, avec un bateau à 100%, je serais en train de me friser les moustaches. Là, je suis partagé entre le fait que ça va envoyer du lourd et que ça va avancer, et le côté sécu de La Fabrique jusqu'au bout. Mais je me vois mal laisser les copains partir sans moi, alors je vais tenir le rythme.
Les conditions ne sont toujours pas très drôles, tout comme une bonne partie de la nuit. Va savoir pourquoi on a une mer de face, avec le bateau qui accélère (à peine hein, à 12 noeuds), qui monte sur la vague et retombe de tout son poids comme une grosse patate. Et moi qui ne vois absolument rien. À quel moment je vais me prendre la vague, je n’en sais rien. Alors je m’accroche à ce que je trouve !
A priori, on va avoir droit à un finish comme celui du groupe de tête, avec des écarts qui se comptent en heures, voire en minutes. Ça y est, ça sent l'écurie, ça sent bon le steak, le coup de rouge. Des habits secs, une douche, un lit, des toilettes.... La vie quoi. Les choses de tous les jours mais que j’ai presque oublié après 80 jours et quelques et auxquelles je pense fort !
Image d'illustration © Christophe Breschi / La Fabrique