Le dernier fichier météo n'est pas drôle du tout. C'est le genre de ceux que tu ouvres avec les yeux fermés et en faisant une prière. Et non, ce n’est vraiment pas drôle devant. Pas drôle du tout. Une bonne petite tempête avec au moins 40 noeuds au près nous attend. Avec deux scenarii possibles : soit je vais vite aujourd'hui et demain et j'ai une chance de m'en sortir sans trop subir…. Soit… Heuuuuu.
C’est le genre de dépression où tu sais qu’en réalité, tu vas prendre au moins 50 noeuds. Sauf que là, c'est serré de chez serré. Si je suis trop lent, je vais devoir tirer un bord. Si je suis rapide, ça passe en direct. Autant, j'étais assez optimiste cette nuit avec le fichier d'hier, mais celui d'aujourd'hui me cause du souci. Je crois que je n’ai pas d’autre choix que d'aller dedans. Ceinture, bretelles et espérer que ça passe.
La bonne nouvelle, c'est que le cap de Bonne Espérance est à 30 milles. Youhou : j’aurai mis autant de temps à le passer (voire même plus) qu’il y a 4 ans… Mais bon, je me dis que c'est le premier cap, ça va faire du bien au moral. Même si je dois dès maintenant me concentrer sur cette dépression.
Difficile à imaginer qu’on va se faire cartonner quand je vois les conditions actuelles. Je suis impressionné par ma capacité à me coller dans toutes les zones sans vent de la Terre… Même dans le grand Sud, j'attire la molle ! C'est quand même le seul endroit au monde où tu es quasi sûr de toujours avoir du vent. Mais non. Pas avec moi. Désolé pour ceux qui m’ont suivi !
Moral stable. Dans le dur, mais moral stable.
Merci à tous pour vos messages de soutien, j'en ai grand besoin en ce moment. Cette course a décidé de m’en faire voir de toutes les couleurs. Mais il m'en faudrait plus pour rebrousser chemin.
Photo © Alan Roura / La Fabrique