Alan donne de ses nouvelles et partage son ressenti face aux conditions éprouvantes que lui impose l’océan Indien. À l’approche du Cap Leeuwin, le skipper suisse évolue au sein d’un groupe de bateaux ayant opté pour une trajectoire plus au nord. Ce choix stratégique vise à préserver à la fois sa sécurité et celle de son bateau.
« Quand on m’avait demandé de le décrire en un mot les deux dernières fois, j’avais dit que c’était le diable. Et ça m’est resté. Là, j’ai un bateau en bon état, j’ai tout pour mais la mer est tellement forte que je n’arrive pas à passer. La mer est croisée, les vagues font 7 mètres, le vent passe subitement de 25 à 40 nœuds, le bateau ne sait plus quoi faire… Le plaisir pur, je ne l’ai plus. Depuis deux à trois jours. Il n’y a pas de répit et c’est très ingrat. L’Indien est très dur avec nous, vivement qu’on se casse ! »
Photo © Vincent Curutchet