Les derniers jours n'ont pas été des plus drôles à bord : panne de vent pendant 48 heures, ça pique ! Ça passait à gauche et à droite mais pas où j’étais. Dur à accepter, mais c'est malheureusement le jeu.
Le groupe plus au sud semble aller mieux, ils ont plus de vent, je dois réussir à sortir définitivement de la zone de transition et retrouver du vent frais et stable. Le portant est enfin là, mais c’est très instable pour le moment, je ne suis pas parvenu à tirer l’entier potentiel du bateau durant la nuit. La mer est encore très croisée aussi, avec une houle qui vient de sous le vent et qui me fait perdre la gite du bateau et donc la portance du foil. Quand ça va monter, ça ira mieux.
C’est censé monter petit à petit et je devrais prendre progressivement de la vitesse. En attendant, j’ai tout optimisé à bord : matossage aux petits oignons, réglages aussi, et je bosse à fond sur le pilote automatique pour qu’il fasse son job.
J’ai beaucoup de retard, mais si on a vraiment 20 noeuds portants de moyenne, ça devrait aller vite et sans empannage jusqu’à l'arrivée. C'est simple : il faut aller le plus vite possible, tout droit.
Côté moral, j’ai déjà connu mieux, mais c’est clairement moins pire qu'hier et avant hier. J'ai réussi a me reposer un peu et ça fait du bien, j'ai les idées plus claires, j'ai bien mangé aussi. Ne reste « plus qu’à » aller vite. Si je veux me rattraper, c’est maintenant, sur ce bord que ça va se jouer, alors À DONF !
Photo © Jean-Louis Carli