Dans une semaine, ils seront 4 navigateurs à représenter la Suisse au départ de la 12e édition de la Route du Rhum - Destination Guadeloupe. Une participation record pour ce « petit pays sans mer » qui a pourtant fourni parmi les plus grands talents de la course au large, dont se réjouit celui qui prendra part à la course pour la troisième fois consécutive.
« Il y a une culture maritime très forte en Suisse. Au fil des années, des infrastructures se sont développées et des skippers ont émergé. Je ne suis pas un précurseur : j’ai suivi la lignée de Bernard Stamm (deux Trophée Jules Verne, une victoire sur la Barcelona World Race) et de Dominique Wavre (5e du Vendée Globe en 2000). Désormais, nous sommes plusieurs en course au large et je m’en réjouis. La prochaine Route du Rhum démontre cette vitalité avec la présence sur la ligne de départ de Justine Mettraux et Ollie Heer en IMOCA ainsi que de Simon Koster en Class40. Je pense qu’à partir d’un moment, nous avons tellement écumé le lac Léman qu’on a tous envie de large (rire) !
Il y a forcément une grande fierté à l’idée de représenter la Suisse, ses valeurs, sa culture, son histoire et son état d’esprit. Cela illustre aussi l’engagement dont il a fallu faire preuve pour disputer ces compétitions prestigieuses, quitter une terre qui n’a pas la mer tout en ayant conscience en permanence d’où l’on vient. En Suisse, nous avons tous une certaine idée de la performance, de la précision et de l’engagement, exactement ce que s’évertue à prouver au quotidien les équipes d’Hublot. Représenter son pays dans des courses à la dimension aussi internationale offre un surplus de motivation, une envie d’aller au bout, coûte que coûte ».
- Alan Roura
« Cela fait plus d’une dizaine d’années que je connais Alan. Nos parcours sont parallèles mais il nous arrive de nous croiser et c’est toujours très agréable tant Alan est une personnalité très attachante. J’apprécie beaucoup son parcours qui est très atypique par rapport aux profils des skippers actuels. Il n’a pas appris la mer grâce à la compétition mais l’inverse. C’est un marin qui a depuis très longtemps le niveau et les compétences pour voguer au large. Je suis très impressionné par sa volonté, sa capacité à forcer parfois la chance pour se donner les moyens d’atteindre ses objectifs. Il faut de la volonté, de la niaque pour surmonter les obstacles, encore plus lorsqu’on n’a pas la trajectoire classique. Alan dispose désormais d’un bateau génial et je suis convaincu qu’il continuera à progresser. »
« Ce qui est impressionnant avec Alan, c’est sa capacité à oser, à toujours aller au bout de ce qu’il entreprend et à avoir une sacrée énergie pour y parvenir. Lorsque je l’ai rencontré, pendant le cycle de la Mini en 2013, c’était un jeune débrouillard, quelqu’un qui arrivait à faire tout avec un rien. Au fur et à mesure, il est toujours parvenu à grimper les échelons, à trouver un projet plus conséquent. Après la Mini, il y a eu le Class40 puis l’IMOCA, ses deux premiers Vendée Globe et un prochain encore en vue. Alan est avant tout un passionné de la course au large, de la voile et de la mer. Pour lui, c’est naturel d’être sur un bateau, même s’il est inconfortable, même si les conditions sont rudes. C’est un sacré compétiteur qui souhaite en permanence repousser les limites. Avec la Hublot Sailing Team et son nouveau bateau, il semble plus que jamais prêt pour relever tous les défis qui l’attendent. »