Premier petit front vendredi, brève pause durant le passage d’une petite dorsale et Alan retrouvait des vents forts et une mer « casse-bateau » ce samedi. L’heure fut à la prudence, notamment suite à une série d’avaries dans la soirée, dont le démâtage de Louis Burton, qui évoluait dans le groupe de tête des IMOCA.
« Je suis passé très proche de Louis, la DC (Direction de course) m’a donné sa position afin que je puisse l’éviter, mais ça me permet aussi de vérifier que tout va bien. Il n’a pas besoin d’assistance, le gréement est largué, j’ai viré de bord juste à côté et l’ai entendu à la VHF. Vue la mer, j’imagine qu’il a planté tellement fort que la coque s’est arrêtée mais pas le mât. Ça refroidit un peu tout ça… Du coup, j’ai totalement raté mon passage de front, plus concentré sur le fait de ne pas me prendre Louis qu’autre chose… J’ai pris 46 noeuds quand même dans cette histoire ! »
Après une nouvelle nuit compliquée, avec des vents passant de 10 à 23 noeuds, une mer « dégueue » de face et des grains à plus de 30 noeuds, le second front froid de ce début de course est désormais dans le tableau arrière de Hublot : « C’était intenable à bord, bloqué dans mon siège. La stratégie n’est pas simple devant, l’important est de recoller puis de trouver le meilleur endroit pour attraper rapidement les vents portants ».
Ce matin, Alan navigue de nouveau tribord amures, cap vers le sud-ouest. Avant un dernier passage de front, demain, qui devrait lui ouvrir les portes de l’autoroute des alizés.
▪️ 19e▪️ 14,6 noeuds ▪️ à 238,4 milles du leader▪️ à 2 667 milles de l’arrivée
Photo © Alan Roura / Hublot