Le départ de la 50e édition de la Rolex Fastnet Race a été donné ce samedi 22 juillet, au large de Cowes sur l’île de Wight en Angleterre. Hublot et les 28 autres IMOCA engagés se sont élancés à 14h15 (heure française) dans un vent de 20-25 nœuds de sud-ouest, sous la pluie, prêts à négocier une sortie du Solent qui s’annonce « très sport ». Le vent devrait en effet se renforcer au fur et à mesure que la marée descendante gagnera en puissance dans l'ouest du Solent, jusqu’à atteindre 35 nœuds, voire 40 nœuds en rafales au moment où les bateaux atteindront le Needles Channel. La vigilance sera donc de mise, dans une mer courte et formée, avant d’être à l’affut du timing optimal pour relancer de la toile lorsque les conditions se calmeront, au niveau de la pointe Ouest de l’Angleterre.
Alan Roura s’avouait « tendu » à quelques heures de prendre le départ de sa deuxième course de la saison à bord de son IMOCA Hublot. « Les départs avec ce bateau au cockpit fermé ne sont jamais faciles, avouait-il. Alors à 29 IMOCA dans 35 noeuds de vent de face et dans un couloir d’un mille de large, cela ne simplifie pas les choses ! Mais ça va le faire et une fois sortis du Solent, je sais que tout se passera bien. » Si les conditions sur la zone de départ s’annoncent pour le moins musclées et de nouveau peu favorables à la forme de carène et de foils du 60 pieds jaune et noir, Alan et son co-skipper Simon Koster restent néanmoins convaincus du bénéfice de prendre part à ces épreuves de préparation. « On va encore avoir la moitié de la course au près et on sait tous que c’est une allure qui ne convient pas du tout à notre bateau, explique le Genevois. Mais dans ce type de conditions, les autres devraient lever un peu le pied et, même si nous ne pourrons jamais tenir les mêmes angles que les bateaux plus polyvalents, cela nous permettra peut-être de tenir un peu la cadence. Et cette course s’inscrit malgré tout dans la continuité du travail initié cette année. Elle va nous permettre de nous confronter aux autres dans des conditions difficiles, nous allons peu dormir, avec beaucoup de phases de transitions intenses… Ce sera un très bon entraînement pour la Transat Jacques Vabre avec Simon, ainsi qu’un très bon test de fiabilité pour le bateau. »
Après analyse de la météo avec leur coach Tanguy Leglatin, le duo suisse peut également se permettre de demeurer optimiste quant à sa faculté à rendre une belle copie à l’issue de l’épreuve. « Les premières heures vont être intenses avec un premier passage de front chaud particulièrement actif qui va nous passer dessus, détaille Alan. Déjà, la sortie du Solent va être très sport, avec le jeu du courant contre nous puis avec nous, et le vent qui va accélérer jusqu’à 40 noeuds à la sortie, au près et dans une mer très courte. Ça va taper fort, ça ne va être agréable ni pour les bateaux, ni pour les marins : il faudra faire attention à ne rien casser ni se blesser dans les accoups. On va souffrir, mais ça devrait se calmer gentiment dans la nuit. Deux routes s’offriront alors à nous, entre tirer plein de bords à la côte ou aller taper dans les coins en traversant la Manche. Il faudra surtout être bon dans notre timing pour balancer de la bâche et garder de bonnes vitesses dans le petit temps. La descente au portant après le Fastnet devrait ensuite nous permettre d’être plus performants. » L’évolution de la situation météorologique, dont les schémas restent encore incertains, décidera des options et des vitesses.
Résultats des courses attendus de lundi soir à mardi matin, après moins de 3 jours de mer !
494 bateaux au départ 29 IMOCA695 millesCowes (île de Wight, Angleterre) - phare du Fastnet (Irlande) - Cherbourg (France)
Image d'illustration © Pierre Bouras / Hublot