Je n’ai jamais autant planté de ma vie ! La mer est vraiment dégueu, j’essaye de faire une moyenne correcte et de faire ma route mais sans la bonne voile, c’est assez galère ! Je fais 30 noeuds dans le surf et je m’arrête à 8 noeuds, c’est merveilleux !
Je cherche donc les bonnes conditions pour progresser sous code 0. La bonne nouvelle, c’est que le pilote refonctionne nickel. En revanche, je passe pas mal de temps avec l’éponge et la pompe de cale car j’ai beaucoup d’entrées d’eau dans le bateau. Par la trappe arrière ou le chandelier, je ne sais pas, mais quand j’enfourne, ça revient jusque dans la cellule de vie. C’est beaucoup trop humide et ça bouge beaucoup trop pour aller tenter d’étanchéifier tout ça, j’essaierai d’aller voir quand (si ?) ça se calme un peu à un moment.
Pour le moment j’ai 25 noeuds de vent, ma vitesse est très instable mais bon, j’avance ! J’ai refait de l’Est dans la nuit et j’ai ré-empanné au Nord ce matin. Je ne suis pas mécontent de ne pas être allé dans la grosse mer vue l’eau que je prends !
Autrement tout va bien à bord, j’ai réussi à me reposer un peu, bien qu’il y a pas mal de cargos autour. J’ai même dû en détourner un qui n’était pas super content. Je lui ai demandé de me passer derrière à la VHF mais il a poussé la barre pour passer devant. Quand il s’est rendu compte que ça passait encore moins bien, il a tiré la barre et m’a littéralement rasé le cul. En pleine nuit, un truc long de 300m à 0,5 milles dans 25 noeuds de vent : j’étais tendu comme un string !
Pour finir, j’ai tapé un truc cette nuit qui m’a relevé le safran et m’a fait partir au tas. Il ne semble pas y avoir trop de dégât !
Photo © Alan Roura / Hublot