Alan Roura et Frédéric Denis ont franchi la ligne d'arrivée de la Transat Jacques Vabre 2017 ce mardi 21 novembre à 15h39 (heure française) et terminent neuvièmes du classement IMOCA. L'équipage franco-suisse de La Fabrique aura mis 16 jours, 2 heures, 4 minutes et 16 secondes pour parcourir 4 618,6 milles à la vitesse moyenne de 11,96 nœuds.
Il l'avait dit, Alan Roura prévoyait d'arriver à Salvador de Bahia à l'heure de l'apéro. Ce mardi, à 11h39 heure locale, sur une mer bleue marine et sous un soleil de plomb, l'IMOCA La Fabrique a déboulé, poussé par un bon vent du large, en neuvième position de la treizième édition de la Route du Café. Heureux d'avoir régaté tout du long et d'avoir pris en main son nouveau bateau avec Frédéric Denis à ses côtés, c'est avec son éternel large sourire qu'il a posé pied à terre. Et Frédéric Denis n'était pas en reste, tout aussi radieux après une course maîtrisée durant laquelle les deux skippers ont su tenir leur rang face aux autres bateaux de même génération que leur plan Finot-Conq de 2007.
Alan :« On a eu de l’air tout le temps, c’était rapide. Ce fut une belle bataille, on a pris le bateau en main au fur et à mesure et on se sentait de plus en plus à l’aise. Il nous aurait fallu 15 jours de plus ! On a pris beaucoup de plaisir, on a finalement la sensation de bien connaître le bateau. »Frédéric :« On s’est bien fait plaisir, on a bien profité, il n’y a pas eu un mot plus haut que l’autre. Le Pot au noir était long, mais pour certains ce fut encore plus long. Il y a eu de belles bagarres tout le temps. On a toujours eu quelqu’un à côté de nous, Yoann Richomme et après Isabelle Joschke. Quand on a eu du décalage avec eux, on arrivait à les contenir, mais dès que nous nous sommes retrouvés bord à bord, en vitesse, c’était frustrant pour nous, mais on est super contents d’être à notre place. »Alan :« Je tiens à remercier Isa de nous avoir dépassé car à partir du moment où elle a pris de l’avance, Fred s’est calmé, il a enlevé le couteau qu’il avait entre les dents. Il était à fond ! »Fred :« C’était de la régate pure, c’était vachement sympa, on se met dans le jeu à fond. Jusqu’à la fin on était au taquet, c’est ça qu’on vient chercher. »Alan :« Le bateau aime bien le gros temps et le débridé. Mais il n’aime pas le petit temps. Il est stable, silencieux, on a fait des moyennes de 17 nœuds les doigts dans le nez. Il est grand, le cockpit est génial, mais il est quand même physique. C’est un bateau qui fait mal au dos ! On va améliorer les choses. Au près, on a un petit déficit, on avait choisi des voiles au départ qui n’ont pas forcément été très adaptées aux conditions que l’on a eues. »Fred :« Plus la course avançait, plus on était à l’aise. On a noté plein de choses pour faire évoluer le bateau. »
Avec la rédaction de la Transat Jacques VabrePhoto © Jean-Louis Carli / ALeA / TJV2017