Encore quelques heure avant de passer la dernière marque du parcours, marque tant attendue pour retoucher du vent portant, on l’espère !
C’est un casse tête à bord pour savoir quelle voile mettre et perdre le moins de temps possible sur ce dernier bord. Depuis hier, nous avons réussi à tenir les autres bateaux au près, ce n’est pas parfait mais c’est déjà bien de sauver les meubles dans ces allures compliquées pour notre bateau. Le vent est très instable, mais nous sommes en position de force sur Benjamin Ferré et Pierre Le Roy, à leur vent et c’est ce que nous voulions sur ce bord de près.
Ça fait mal de voir les autres s’envoler sur le retour et de ne pas avoir eu la chance de jouer avec eux sur ce coup-là. Le goût amer d’une confrontation manquée avec les bateaux de notre génération, car les premières 24 heures nous ont tout de suite mis dans le jus et nous avons dû passer en position de chasseurs depuis le début. La course est loin d’être terminée, il y a peut-être encore une place à gagner, en tout cas nous allons tout mettre en oeuvre pour y arriver. Et puis sur le papier, malgré les écarts, ce sera finalement un classement cohérent avec notre bateau.
L’ambiance à bord est bonne, on fait des rotations toutes les 3 heures en moyenne. Ça fait des gros quart mais du vrai repos pour celui qui est sous la couette. Car ce n’est pas encore l’été ici, ça caille ! Vivement de franchir la lignée serait-ce que pour pouvoir changer de chaussettes !
Photo © Théo Reynal / Hublot