Dimanche à 14h, Alan Roura et Simon Koster prendront le départ de la Guyader Bermudes 1000 Race, première course en double du championnat IMOCA 2023. Cette première épreuve pour l’équipage 100% suisse sera qualificative pour la Transat Jacques Vabre et leur permettra de lancer officiellement leur saison et leur association.
Ce sera leur première course, à deux, à bord de l’IMOCA Hublot. Après une Rolex Fastnet Race en équipage en Class40 en 2021 et un mois d’entraînement en avril à bord de leur monture désormais commune, Alan Roura et Simon Koster s’apprêtent à entamer leur collaboration, en compétition, pour la saison. Une aubaine pour le skipper de 30 ans qui bénéficie désormais d’une première base solide de connaissances sur son bateau et qui se dit « ravi » de pouvoir continuer à en découvrir les ficelles avec son nouveau partenaire de mer : « Nous ne nous mettons pas de pression particulière, nous avons encore certaines choses à voir à bord et allons donc continuer à essayer des choses. Ce sera également l’occasion de trouver nos premières marques de fonctionnement à deux à bord. » Car cette première course sera, aussi, la première en 60 pieds pour Simon, « très excité à l’idée de cette première expérience » ! « J’ai hâte de voir les autres bateaux en course, il y a un paquet de rock-stars, admet le Zurichois. Cela va nous permettre de nous jauger après nos entraînements au Portugal ». Le plateau réuni sur cette 4e édition de la Guyane Bermudes 1000 Race, la première en double, n’a en effet pas de quoi rougir face aux autres épreuves du calendrier. 13 bateaux, dont 8 foilers et non des moindres seront ainsi sur la ligne de départ ce dimanche. « Le plateau n’est peut-être pas très grand, mais il n’y a que des supers bateaux et des supers marins, abonde Alan. C’est très difficile de se fixer un objectif sportif, mais je suis serein quant à la préparation du bateau et je fais confiance à notre binôme pour donner le meilleur de nous-même ! » 6e des Runs de vitesse vendredi, à une seconde seulement du Top 5, le duo se montrait déjà satisfait des progrès réalisés par rapport à l’an passé, avant de se projeter sur la véritable épreuve de la compétition : la grande course de dimanche.
Après une première participation en demi-teinte en 2022, avec une première partie difficile, au près dans de petits airs, puis une remontée fantastique au portant, Alan aura en effet à coeur de mieux faire avec son nouveau compère. Tout en gardant en tête l’importance que la météo revêt dans les performances de son bateau. « La météo n’a pas l’air méchante jusque-là, constate-t-il. Il devrait y avoir des phases avec du vent et d’autres avec un peu moins, ça risque de faire l’élastique. » En attendant de déterminer leur stratégie sur la boucle de 1 000 milles entre Brest, le large du cap Finisterre et le phare du Fastnet, les deux Suisses pensent aussi à leur fonctionnement à bord. « Il va nous falloir trouver notre équilibre, organiser nos quarts, explique Alan. Mais c’est le pire format en termes de gestion de soi : 4 ou 5 jours, c’est trop court pour entrer dans un rythme de large et trop long pour rester en mode régate, sans dormir ! » « C’est typiquement le genre de course où tu arrives bien dans le rouge, confirme Simon. Il va falloir trouver les bons moment pour aller dormir, ce qui va me permettre de trouver mes marques en solitaire, mais notre rythme dépendra aussi beaucoup de la météo. » À moins de 48 heures du départ, certaines inconnues planent donc encore. La seule certitude d’Alan ? « C’est qu’on a hâte d’y être ! »
Photo © Jean-Louis Carli / IMOCA