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Avec Dominic Vittet, choisir sa route et assumer ses choix

27.04.2024


En 2024, Alan a décidé de débloquer un nouveau niveau de sa préparation. En vue de son troisième Vendée Globe, le Suisse a en effet débuté un accompagnement stratégique aux côtés de Dominic Vittet, célèbre routeur et météorologue. Avec la Transat CIC comme première application des enseignements théoriques !

« Alan, c’est un musicien qui n’a jamais fait de solfège. » En une séance, Dominic Vittet, dit "Mino", avait cerné le profil d’Alan Roura, marin autodidacte aux, déjà, douze ans de carrière. Il faut dire que celui qui remportait la Solitaire du Figaro en 1993, année où le Genevois poussait son premier cri, a vu passer un certain nombre de jeunes skippers désirant bénéficier de ses talents de fin régatier. Routeur des plus grands navigateurs et formateur depuis 2009, le météorologue détient en effet un palmarès sportif aussi long que les jours sans vent qu’il apprend à éviter. Aussi discret que doué, mais également très demandé, c’est avec lui qu’Alan a toujours souhaité collaborer. « J’ai toujours travaillé ma météo un peu seul dans mon coin, épaulé des membres de mon équipe, de mes différents coachs, avec le groupe de Lorient Grand Large aussi, mais je n’avais pas encore eu l’opportunité d’avoir un routeur dédié » explique le skipper de l’IMOCA Hublot, qui avait eu la joie de goûter à l’expérience d’être guidé lors de son record sur l’Atlantique nord, en 2019. 

Combler les « trous dans la raquette »

Cette année sera donc la bonne, avec deux transatlantiques et un tour du monde à décortiquer et à appréhender avec l’une des références en la matière. Après une première journée passée à revoir à la loupe les grands systèmes météo, deux bonnes nouvelles : la première, sans surprise, est qu’Alan dispose de sérieuses connaissances grâce à ses différentes expériences. La deuxième est qu’il existe cependant quelques « trous dans la raquette » et donc une marge de progression certaine. « Malgré son âge, Alan n’est pas de la nouvelle génération de marins qui s’est formée à la course au large, il a tout appris sur le tas, en reprenant des choses à droite et à gauche, analyse Vittet. Toutes ses connaissances se sont un peu empilées, avec des petites lacunes qui sont restées en l’absence d’apprentissage théorique. » 

Une deuxième séance, davantage axée sur le parcours de The Transat CIC et les pièges de l’Atlantique nord, s’est ensuite tenue en petit groupe, avec d’autres coureurs guidés par "Mino", tandis qu’un dernier pré-routage a eu lieu ce vendredi, en veille de départ, afin de « dérouler le fil du début de course et leur indiquer la meilleure route. » « Le routage est interdit en course en IMOCA, rappelle Alan, mais les fichiers météo d’aujourd’hui nous permettent d’élaborer un début de stratégie, avec une trajectoire bien définie pour les premiers jours de course. Cela permet de ne pas douter d’entrée et de se concentrer sur la bonne marche du bateau. Foncer dès le départ, sans se poser de question. » 



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