Après deux transatlantiques en à peine plus d’un mois, l’IMOCA Hublot est rentré, samedi dernier, à sa base au port de Lorient. Depuis ce mardi, le voilier noir et jaune est de retour au chaud, dans son hangar, pour un rapide chantier d’hiver.
« Je suis très content d’avoir engrangé autant de milles en si peu de temps et d’avoir pu mettre en œuvre tout ce que nous voulions tester. Ce sera un gain d’expérience précieux pour l’avenir ! » C’est un Alan heureux d’avoir accumulé les jours de mer à bord de son IMOCA Hublot qui a remis pied à terre, samedi dernier. Un « gain d’expérience » pour le marin qui peut désormais prendre quelques jours de repos, mais également pour le bateau, qui est entré en chantier. Un « hivernage » de fin de saison devenu traditionnel pour les voiliers de course à l’issue de plusieurs milliers de milles en compétition.
Au programme, d’abord, une « grosse révision » : démontage complet du bateau pour contrôle intégral, de l’accastillage au moteur, de l’hydraulique à l’électronique. « On met le bateau complètement à poil, décrit Alan. Le bateau n’a pas subi de désarmement complet ni d’entretien approfondi depuis pas mal de temps, il est temps de tout remettre au propre ! » Outre ces vérifications et remises en état, la mise à sec de cet hiver sera l’occasion de matérialiser les premiers axes d’amélioration identifiés lors de cette première année d’expérience. Ainsi, certains poids à bord seront déplacés, le pilote automatique optimisé, les foils surfacés et le plan de voilure continuera d’être travaillé. « Après une première année dédiée à la découverte du bateau, nous entrons maintenant dans une première phase d’amélioration des performances, détaille le Suisse. En 2023, nous allons nous concentrer sur les voiles, la quête du mât et l’ajustement des poids. » Pas de modification majeure, donc. « Je sais qu’on va me poser la question de l’étrave du bateau car j’en ai beaucoup parlé durant la saison, sourit le jeune skipper. Mais ce type de modification vient en tout dernier, en bout de chaîne dans la recherche de performance. Nous avons d’autres points à optimiser en premier lieu et nous avons également une limite budgétaire qui nous contraint à effectuer ces travaux en plusieurs étapes. J’ai par ailleurs mon propre chantier à mener en parallèle, avec un gros travail d’apprentissage à poursuivre. Il faut mettre les priorités au bon endroit. » Remise à l’eau prévue d’ici le début du mois de mars pour le lancement de la saison 2023 !
© Aurélia Mouraud / Tide