Le drapeau suisse est à nouveau de sortie dans le chenal des Sables d’Olonne ! Ce lundi 3 février 2025 à 12h57’48’’, Alan Roura a franchi la ligne d’arrivée du Vendée Globe 2024-2025 en 18e position, bouclant ainsi son troisième tour du monde consécutif en solitaire, sans escale et sans assistance. À la barre de l’IMOCA Hublot, le Suisse améliore son précédent temps de course de plus de 10 jours, en ayant parcouru 28 553 milles en 84 jours, 23 heures, 55 minutes, et 48 secondes, à la vitesse moyenne de 14 nœuds.
Jusqu’au bout, il aura fallu tout donner ! Dans le match jusqu’au dernier mille, et au bout du suspense, Alan Roura a conclu son troisième Vendée Globe de la plus belle des manières ce lundi 3 février 2025, avec la satisfaction d’avoir bataillé tout du long, tout en préservant son IMOCA Hublot jusqu’à la ligne d’arrivée. Une performance exceptionnelle qui confirme une fois de plus le courage, la détermination et l’engagement du marin de 31 ans, qui fait la fierté de toute son équipe, de ses partenaires, ainsi que de son pays d’origine.
Si aucun Vendée Globe ne se ressemble, Alan a pu, sur cette troisième course autour du monde, démontrer une nouvelle fois sa capacité à relever tous les défis de cette épreuve aussi exigeante que mythique. Parti des Sables-d’Olonne le 10 novembre dernier, le skipper a déjoué tour à tour les pièges météorologiques, les soucis d’énergie, les avaries de voiles ou de safrans, essuyant dans les Mers du Sud des conditions météorologiques particulièrement extrêmes et repoussant ses limites jour après jour, jusque dans les derniers jours de course. Regroupé à huit bateaux à une semaine de l’arrivée, Alan Roura aura bataillé jusqu’à la ligne d’arrivée pour arracher cette 18e place, dans les petits airs de la côte atlantique. Grâce à une gestion minutieuse de son bateau et une ténacité sans faille, il a su mener à bien ce défi hors norme, prouvant une fois encore sa place parmi l’élite des navigateurs océaniques.
L’accomplissement de ce troisième Vendée Globe est une immense satisfaction pour Alan, son équipe et ses sponsors, qui l’ont accompagné avec passion et engagement tout au long de ce projet d’exception. Un tour de force qui vient enrichir encore un peu plus l’expérience déjà exceptionnelle de ce jeune marin, qui bouclait il y a 8 ans déjà, son premier tour du monde à 23 ans seulement, et qui ouvre la voie à bien de nouveaux défis à venir.
« Je suis très heureux de ce tour du monde parce que ça a été fou. Ça a été un Vendée Globe avec des moments hyper intenses, avec toujours des bateaux autour, une flotte avec un niveau qui a explosé d’édition en édition. J’ai appris énormément de choses sur moi-même et sur ces bateaux. Le classement n’est pas celui que j’avais envisagé, je n’aurais pas signé pour ça au départ, mais en revanche avec tout ce que j’ai vécu et appris pendant la course, je re-signe tout de suite ! Je me suis éclaté, même quand c’était hyper dur, j’ai tout donné et je me suis battu du début à la fin pour remonter chaque bateau. Et même là, je ne suis pas déçu de me faire doubler par deux bateaux sur la ligne, parce que j’ai donné ce que j’avais à donner et cette course devait être écrite comme ça ! Boucler mon troisième Vendée Globe consécutif est une fierté immense. Chaque édition est un combat contre soi-même, contre les éléments, mais aussi une aventure extraordinaire qui nous fait grandir à chaque mille parcouru. Je tiens à remercier mon équipe, mes partenaires et tous ceux qui m’ont soutenu ces dernières années, mais aussi chaque jour sur ce Vendée Globe. Leur soutien m’a galvanisé dans les moments durs, et je suis heureux de franchir cette ligne d’arrivée pour les remercier de leur soutien », a déclaré Alan Roura à son arrivée aux Sables-d’Olonne.
- Alan Roura, skipper de l’IMOCA Hublot « Félicitations pour cette troisième course du Vendée Globe, Alan ! Se relancer dans une course comme le Vendée Globe, c’est comme concevoir la prochaine montre iconique : il faut de la motivation, de la persévérance, du courage. Chaque édition, comme chaque nouvelle création horlogère, est un défi où rien n’est acquis. Nous partageons avec Alan cette passion qui dépasse chaque épreuve et nous pousse à donner le meilleur de nous-mêmes, encore et toujours. »
- Julien Tornare, Hublot CEO
HEURE D'ARRIVÉE (HEURE FRANÇAISE) : LUNDI 3 FÉVRIER 2025 À 12H57 TEMPS DE COURSE : 84J 23H 55MIN 48S ÉCART AU PREMIER : 20J 04H 32MIN 59S
Alan a parcouru les 23 906 milles du parcours théorique à la vitesse de 11,72 nœuds. Alan a réellement parcouru 28 554 milles à 14 nœuds de moyenne.
Équateur aller : 13j 05h 41min 52s Cap de Bonne-Espérance : 24j 16h 05min 06s Cap Leeuwin : 36j 20h 10min 18s Cap Horn : 55j 18h 41min 52s Équateur retour : 72j 12h 58min 30s
13 NOVEMBRE 2024 : Bien rentré dans sa course, Alan touche moins de vent qu’espéré à l’Est, et tombe en 30e position au classement.
17 NOVEMBRE 2024 : Dans la pétole avant le Cap Vert, le skipper de Hublot fait le choix d’aller plein Sud. Il remonte à la 2e place, mais l’option s’avère finalement décevante.
23 NOVEMBRE 2024 : Alan franchit pour la neuvième fois de sa vie l’équateur, en 33e position. Petite fuite de vérin hydraulique à bord.
30 NOVEMBRE 2024 : À l’attaque dans la descente de l’Atlantique Sud, Hublot navigue au milieu d’un paquet de 10 bateaux regroupés en 100 milles, et grappille les places.
5 NOVEMBRE 2024 : Passage du cap Horn en 21e position, derrière Jean Le Cam et Isabelle Joschke. Tous trois optent pour l’option Nord dans l’Indien.
16 DÉCEMBRE 2024 : « L’Indien, c’est le diable » ! Les dépressions s’enchaînent pour Alan qui garde le rythme à l’approche du cap Leeuwin.
20 DÉCEMBRE 2024 : Entrée dans l’océan Pacifique en 17e position, toujours à la lutte avec Isabelle Joschke, Jean Le Cam et Giancarlo Pedote. Mais la pétole est là, et Alan Roura reste bloqué et se fait décrocher.
24 DÉCEMBRE 2024 : Avarie de moteur, Alan doit passer de longues heures en fond de cale pour trouver une solution pour recharger ses batteries.
29 DÉCEMBRE 2024 : Avant le point Nemo, Alan a recollé Isabelle Joschke et Giancarlo Pedote. Mais son hook de capelage lâche, et il perd une précieuse voile d’avant dans la bataille.
5 JANVIER 2025 : Passage du cap Horn dans la tempête, avec 40 nœuds et 6 à 7 mètres de vagues. Ses deux compagnons ont préféré ralentir, il s’empare de la 17e position.
8 JANVIER 2025 : De retour dans le match pour le Top 15 ! Grâce à la barrière anticyclonique, Alan recolle aux concurrents de devant, mais voit aussi ceux de derrière remonter…
17 JANVIER 2025 : L’option Est pour contourner la pétole tourne au mauvais scénario. Alan est bloqué avec Jean Le Cam, et voit Damien Seguin s’échapper.
22 JANVIER 2025 : Passage de l’équateur en 20e position, après avoir réussi à revenir fort sur le groupe de devant, englué dans le Pot-au-Noir.
28 JANVIER 2025 : De retour dans le match à la faveur de l’anticyclone des Açores. Alan est 21e, mais à seulement 70 milles du Top 15. Dans les derniers jours de course, il accélère pour grimper à la 16e place, dans un finish « oufissime ».
3 FÉVRIER 2025 : Alan boucle son troisième Vendée Globe en 84 jours… Le marin suisse finit en 18e position au classement.
Photo © Jean-Louis Carli / Aléa