Joint par l'organisation du Vendée Globe ce vendredi matin, Alan était heureux de retrouver des températures plus agréables mais appréhendait de devoir naviguer bientôt au près, avec sa quille toujours bloquée dans l’axe.
« Il fait nuit ! Mais il fait bon et ça avance… Je suis par 46° Sud mais il fait 12°C dehors et j’ai fait la sieste avec la porte ouverte ! Et je peux enfin faire sécher l’intérieur. Ça fait du bien. On a eu des conditions difficiles dans le Sud, mais ici c’est plus cool même s’il y a encore une mer pas facile à négocier. Et on devrait avoir du près dans quelques jours : il faut anticiper au mieux.
On est trois le long de la ZEA et on va continuer dans cette zone-là en prenant un peu de Nord, au fur et à mesure. Puis nous aurons une phase de transition avant de faire du près. On devrait s’en sortir à la latitude de Rio de Janeiro. On n’est pas très loin du peloton de tête, mais on a vraiment des conditions météo totalement différentes. On essaye de faire une belle remontée de l’Atlantique Sud !
Pour l’instant, ma quille ne pose pas de problème particulier même si j’ai moins de puissance sous le capot : j’ai trouvé deux-trois petites bidouilles pour avancer correctement, mais je suis obligé d’être sous-toilé et ça ne sera pas le même programme quand il faudra naviguer contre le vent. En ce moment, il n’y a que 23 nœuds de vent réel et j’ai deux ris dans la grand-voile, avec le front devant moi. On garde du vent pendant encore une journée avec du portant, mais je ne sais pas encore comment faire dans trente nœuds avec du vent contraire… Je suis les fichiers de vent pour trouver une route optimale pour ma situation. Il faut que je me place bien pour faire un compromis entre le résultat final et un comportement « normal » du bateau jusqu’aux Sables d’Olonne. »