vendee-globe-message-du-bord-jour-64

Vendée Globe : Message du bord - Jour 64

12.01.2025

Le vent s’est levé hier en fin de journée, je peux vous dire que ça fait du bien de voir des vitesses à deux chiffres !

En début de nuit la mer n’était pas encore formée, c’était plat, avec la lune qui rendait la nuit aussi claire que le jour, c’était assez magique. Dans la nuit, le vent a commencé à monter et la mer avec : une mer croisée dans tous les sens. Le bateau est parfois incontrôlable, il faut être constamment sur les écoutes et les réglages du pilote. Ça plante tellement fort que j’ai arraché un sac à voile sur le pont, qui était pourtant accroché par quatre points avec une sangle à cliquet. J’ai aussi un hublot qui commence à se décoller à force d’avoir des vagues qui viennent se fracasser dessus… Le seul souci, c’est qu’il s’agit de celui qui est pile au niveau du pied du mât, là où il y a tout l’électronique en-dessous. Pour le moment il n’y a pas d’eau qui passe, on a sécurisé la fuite au bon moment.

Je n’ai pas dormi de la nuit, je ne trouvais pas de position avec tous les mouvements du bateau et j’avais la tête pleine de questions… Bref, je suis un peu cramé, mais je n’arrive toujours pas à dormir. 

Devant ça s’annonce calme pour un petit moment, on va tous s’arrêter d’ici ce soir normalement. Ça va faire un nouveau départ, n’est-ce pas ? Il faut y voir le positif. 

J’ai une option qui me taquine depuis plusieurs jours, c’est de partir dans l’Est et de contourner toute cette zone sans vent qui nous bloque la route. Mais pour une fois, j’ai décidé de faire simple, de rester avec mon groupe et de ne pas tenter un truc tout seul dans mon coin. Ce doit être la sagesse…

Je ne suis pas à l’aise à l’idée d’aller me coller dans une zone sans vent avec mon tank, mais on va y croire ce coup-ci. La chance va tourner, je vous le dis ! À bord ça roule sinon, je ne suis pas forcément content de refaire du portant car, immédiatement, j’entends mes safrans refaire du bruit. Je veux les préserver au maximum car les derniers jours de course risquent d’être dans du portant fort. Mais pour le moment, on est au large du Brésil, avec un sacré truc à passer juste devant ! 








Photo © Vincent Curutchet / Aléa



SPONSORS