La voilà, la première grosse dépression de mon Vendée Globe. 40 noeuds toute la nuit, des déferlantes qui viennent taper la coque, un vent qui tourne petit à petit mais pas forcément la mer. Et moi j'ai qu'une envie, c'est d'appeler la mienne !
J’ai tenu une bonne moyenne dans ce genre de conditions, environ 17 noeuds, sans trop forcer sur le bateau car ce n'est pas l'idée. Je dois malgré tout garder de la vitesse, autrement je me fais prendre par les vagues et ça, c'est pas bon. Je sors pour aller pisser et après je rentre. Fait pas bon être dehors. Tu te fais plus peur que tu ne profites de la terrasse. Même si là, un bon café-terrasse ne serait pas de refus !
J'attends chaque classement avec impatience car j'ai quand même envoyé toute la nuit dans ce gros morceau, pour essayer de coller quelques miles à mes potes. Parce que là les potes, on est en course ! J’ai un placement différent et donc pas le même angle de vent, pas la même route. Je n’avais pas envie de devoir changer de bord à ras la zone des glaces. Hâte de voir ce que ça donnera.
On est un peu en mode survie aussi, ceci dit. J'ai totale confiance en La Fabrique, mais la mer n’est vraiment pas belle... Je redoute un peu mon prochain empannage. Mais pour l’instant, je ne peux déjà presque pas sortir de mon lit !
Image d'illustration © Pierre Bouras / La Fabrique