Pour la troisième fois consécutive, il a pris la pose devant l’objectif des photographes, mardi 6 février à Paris, lors de la traditionnelle conférence de presse officielle du Vendée Globe. À 30 ans, Alan Roura tiendra son rang dans cette exceptionnelle promotion 2024, pour montrer l’étendue de son talent de marin du grand large, et porter haut les couleurs de ses partenaires et de la Suisse, tout autour de la planète.
Est-ce qu’on peut s’habituer à faire partie des 40 meilleurs marins du monde, prêts à affronter l’une des épreuves sportives les plus exigeantes jamais conçues par l’homme ? Pour la troisième fois de sa vie, Alan Roura prendra le départ, le 10 novembre 2024, de cette course folle de plus de 40 000 kilomètres, en solitaire, sur un bateau de 18 mètres… avec l’envie de rendre fiers tous ceux qui le soutiennent depuis ses premiers pas dans la course au large, voilà plus de dix ans !
Rassemblés sur la scène de l’UNESCO mardi 6 février à Paris, les futurs candidats au Vendée Globe 2024, représentant onze différentes nationalités, ont pu partager leur émotion et leurs objectifs, à neuf mois du grand rendez-vous. Pour Alan Roura, l’ambition de ce nouveau challenge est double : aller au bout de lui-même et continuer à inscrire son nom dans la longue histoire du sport helvétique.
A l’image de son partenaire Hublot, Alan Roura entend bien continuer de « casser les codes » sur cette édition 2024 du Vendée Globe. « Être audacieux, faire mes choix, les assumer : c’est mon état d’esprit au large, et c’est ce qui me guide sur ce projet Vendée Globe 2024 avec le Hublot Sailing Team », explique le marin, fidèle à sa philosophie : « Si on espère tous atteindre le sommet, ce qui compte, c’est comment on le gravit. »
Une dynamique dans laquelle se retrouve pleinement Ricardo Guadalupe, CEO d’Hublot : « Il faut du courage pour s’engager dans une telle course, pour se retrouver seul face aux éléments et tout faire pour la terminer malgré les avaries. On aime le dépassement de soi, la ténacité malgré les doutes. Cette détermination, c’est ce qui fait entrer les plus grands dans l’histoire. Nous aimons l’aventure humaine, un projet 100% Suisse, un pays qui soutient un marin. »
Car derrière Alan Roura, c’est bien toute une histoire nationale qui sera aussi mise à l’honneur. Au fil des années, la voile est devenue l’un des sports qui fait toute la renommée de ce pays de montagnes. « Je ne suis pas un précurseur, explique humblement Alan Roura, j’ai suivi la lignée de Bernard Stamm (deux Trophée Jules Verne, une victoire sur la Barcelona WorldRace) et de Dominique Wavre (5e du Vendée Globe en 2000). Désormais, nous sommes plusieurs en course au large et je m’en réjouis. Je pense qu’à partir d’un moment, nous avons tellement écumé le lac Léman qu’on a tous envie de large ! (rire) ! »
Pour le navigateur, désormais installé à Lorient, en Bretagne, « il y a forcément une grande fierté à l’idée de représenter la Suisse, ses valeurs, sa culture, son histoire et son état d’esprit. Cela illustre aussi l’engagement dont il a fallu faire preuve pour disputer ces compétitions prestigieuses, quitter une terre qui n’a pas la mer tout en ayant conscience en permanence d’où l’on vient. »
Un héritage que le marin entend bien porter avec lui tout au long de cette course autour du monde, en solitaire, sans escale et sans assistance. « En Suisse, nous avons tous une certaine idée de la performance, de la précision et de l’engagement. Représenter son pays dans des courses à la dimension aussi internationale offre un surplus de motivation, une envie d’aller au bout, coûte que coûte ». Rendez-vous est pris.
Photo © Vincent Curutchet / Hublot