Première terre ? Au loin dans l'horizon alizéen, les Îles de Fernando de Noronha se distinguent. Nous voilà tout proches de cette ligne a-à Salvador.
Encore 600 milles à serrer les fesses et à tirer dans la machine pour essayer de recoller les copains. Le vent commence à être de mieux en mieux pour notre bateau. Ballast au cul, foil à 70%, l'étrave est dehors !
Je sens que La Fabrique a autant les nerfs que moi et elle ne compte pas lâcher tant que la ligne d’arrivée n’est pas passée. Seb a le couteau entre les dents. Maintenant, il nous reste à calculer notre vitesse et celles des autres et le nombre d'heures restant. Ça va être, très chaud.
Surtout que la suite du parcours va être assez complexe à gérer. Côte, bateaux, filets…Des dangers auxquels il va falloir bien faire attention. À partir de ce soir, nous entrons dans la « dernière ligne droite ».
J'essaie de faire vivre ce mot du jour, mais au fond de moi, j'ai tellement les boules que je n'arrive pas à trouver les mots. J'essaie de nous donner un espoir, mais là, ça va être très compliqué de faire mieux qu'une p*tain de 21ème place…
On donne tout jusqu'au bout, ne vous inquiétez pas.
Image d'illustration © Christophe Breschi / La Fabrique Sailing Team