Le vent est remonté petit à petit, ce midi j’avais déjà 35 noeuds et la mer commençait déjà à être forte. Cette dépression représente un passage sensible, pour réussir à bien la passer je ne dois pas perdre trop de vitesse et ne pas me faire bloquer. Tout en gérant bien le bateau pour encore lâcher des chevaux cette nuit.
Pour le moment je suis calé dans mon siège à regarder la route à suivre, comment je vais me sortir de mon option plus Sud que les autres. J’essaye de glisser un maximum, de naviguer très bas en angle de vent, pour me réaligner un peu avec les copains. J’ai l’impression que tout le monde a réduit et fait le « dos rond » pendant quelques heures. Pour le moment je tiens mes 18-19 noeuds de moyenne, c’est correct !
Le moral est au top, le physique comme neuf, il y a juste la fatigue qui est un peu moins au top !
Je suis bien dans ma cabane, enfermé, casque anti-bruit, coussin de nuque et me dire chaque seconde qu’il peut y avoir un truc qui casse. Mais j’ai confiance, c’est le moment de tirer dedans, voir un peu ce que le bateau peut encaisser.
J’avoue que j’aimerais bien trouver un moment pour dormir un peu et manger autre chose que des oranges, mais pour l’instant, ce n’est même pas possible de se faire chauffer de l’eau.
Allez j’y retourne, j’ai du boulot quand même !