Deuxième nuit en mer, celle-ci n'a vraiment pas été drôle : un champ de cargos à éviter dans le golfe de Gascogne, toute la nuit. J’ai réussi à faire une sieste de quelque minutes, j’étais vraiment trop fatigué. Même l'alarme du réveil a mis du temps à me réveiller. Coup de chance : j’étais à 50 mètres d'un géant des mers qui livrait du Amazon… Gros moment de flippe, mais finalement plus de peur que de mal et j'ai forcément une énorme pensée pour Damien et pour toute son équipe.
À bord ça roule, je n'ai pas vraiment réussi à tenir les vitesses que je voulais cette nuit. J’ai beaucoup perdu, dès que le vent tombe c'est compliqué de tenir au près, même si ça commence à être plus bas en angle. Il va falloir mettre du charbon dès que le vent reviendra. Ce n’est pas que je n'aime pas Pip et Conrad, mais je préfèrerais recoller rapidement à ceux de devant.
Ce début de course est impressionnant : il y a Charlie et puis il y a les autres. Il nous a de nouveau tous mis d'accord… Mais la course est loin d’être terminée, au contraire elle ne fait que commencer.
La bonne nouvelle, c'est que j'ai enlevé une première couche de vêtements et ça, ça fait du bien ! Changement de chaussettes et c'est parti pour attaquer la suite du programme : passage de front avec zone de transition (sans vent), on risque d’avoir un nouveau départ groupé de la flotte, suivi de la descente vers les Açores pour aller chercher une porte d'entrée vers les alizés (qui pour le moment ne semblent pas vraiment exister…)
Photo © Alan Roura / Hublot