La nuit a été horrible, 4 noeuds de vent et 5 mètres de houle. Mais ça y est, j’ai récupéré de l’air et suis de nouveau lancé à 20 noeuds, ça va mieux. Maintenant, il faut regarder devant et oublier ce moment désagréable où tu bois café sur café pour rester éveillé et ne pas rater la moindre risée pour sortir de cette zone sans vent. Maintenant, on ré-attaque !
J’essaye de recoller à ceux de devant et de reprendre mes distances avec ceux de derrière. Je ne lâche rien ! Pip et Pépino ne sont pas très loin, je n’ai pas perdu beaucoup sur eux donc je reste optimiste. Il y a du vent à venir et c’est là où ça risque de se compliquer sans mon petit gennak, je vais devoir aller à la limite de ma plage d’utilisation du code 0 et passer sous J2 quand ce sera trop fort. À moi de tenir la cadence.
Le moral reste bon, le physique est ok et le bateau est prêt pour la dernière ligne droite. On est à 400 milles des Açores, on devrait les passer tôt demain matin. Les routages me donnent ensuite un passage par le DST de la Corogne ce qui promet cargos et pêcheurs : le bonheur ! La route est encore longue, me reste environ 4 jours pour la maison !
Photo © Alan Roura / Hublot