À quelques heures de quitter les pontons de Fort-de-France, Alan Roura se réjouissait de reprendre la mer, « sans pression » et heureux de renouer avec la navigation en solitaire.
« J’ai bien besoin d’un café ! Je me sens bien, sans pression. J’ai du mal à me rendre compte que je repars déjà de l’autre côté ! Mais je vais très vite m’en rendre compte quand je vais me retrouver tout seul à la barre sur la ligne de départ !
Je suis content de refaire du solo avant la mise en chantier du bateau et la saison prochaine. Mettre en œuvre ce qu’on a vu en double, retrouver mes sensations…
Côté météo, on a jusqu’au 4 décembre pour prendre des forces avant que trois à quatre dépressions ne nous tombent dessus avec des fronts orageux actifs, dans lesquels il faudra surtout faire attention à l’état de la mer. Il faudra jouer dans un périmètre Nord Sud très faible pour passer sous les dépressions : au nord 40 nœuds et grosses vagues, au sud 5 nœuds. Ça va être sport ! Un retour en décembre en solitaire, c’est toujours sport !
Sur le premier grand bord en montant au Nord, avec l’anticyclone qui descend, les bateaux à foils (rapides) vont devoir faire plus de route pour monter plus nord que les bateaux à dérive qui devraient pouvoir couper la poire en deux. Ce n’est pas évident de se dire qu’il ne faut pas aller trop vite au début ! Le départ devrait se faire au reaching dans une quinzaine de nœuds de vent, mer plate, joli bord de trois milles avant le dévent des anses d’Arlet puis peut-être tirer des bords au près pour aller chercher le Sud de la Martinique. »
Photo © Anne Beaugé / Retour à La Base