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Les secrets du large en double

19.10.2023

Organisation, entente, performance... En étant deux à bord, les skippers peuvent plus que jamais tirer le meilleur de leur machine, sans temps mort ni répit. Une occasion rêvée pour atteindre le plein potentiel de leur IMOCA HUBLOT et le connaître sur le bout des doigts. Explication avec Alan et Simon. 

Quelle est l’organisation à bord lorsqu’on est deux dans un IMOCA ? 

Alan : « Naviguer en double, c’est deux skippers solitaires qui naviguent ensemble. Une grande partie du temps, hormis pendant les grosses manoeuvres, on se relaie durant les quarts : un sur le pont et à la barre, l’autre qui se repose. Ça permet d’être particulièrement en forme lorsque c’est notre tour. On pousse le bateau à 100% tout le temps. Et puis c’est aussi une très belle aventure humaine avec des réflexions ensemble et de beaux moments de partage. » 

Les rôles sont-ils très définis entre vous ou chacun « touche à tout » ? 

Simon : « Non, on mutualise tout et on réfléchit ensemble en matière de météo, d’analyse, de stratégie... C’est très précieux de pouvoir avoir deux avis, deux opinions, deux « cerveaux » pour réfléchir et prendre les bonnes décisions. Bien entendu, il s’agit du projet d’Alan donc c’est lui qui aura le dernier mot dans le niveau d’engagement qu’il voudra mettre. » 

Alan : « L’idée, c’est de construire les décisions ensemble au maximum, de pouvoir se reposer sur le collectif. À deux, même si on donne tout, on est plus lucides face aux choix à faire. » 

« Le rythme est plus élevé » 

En quoi le double permet de « tirer » davantage du bateau ? 

Alan : « On est forcément plus engagés physiquement parce qu’on se repose davantage qu’en solitaire. Les manœuvres sont plus rapides aussi donc le rythme est globalement plus élevé. Et puis il y a moins l’appréhension d’oublier des choses à cause de la fatigue. À deux, on est plus vigilants, plus rassurés aussi. » 

La vie à bord est-elle différente à deux ? 

Alan : « Ce sont des bateaux qui restent conçus pour le solitaire. Les manoeuvres sont plus simples puisqu’on est deux pour descendre une voile par exemple. En revanche, il y a forcément plus de matériel à l’intérieur, moins de place et donc un peu moins de confort. Mais s’il y a un problème, on est deux à pouvoir réagir et ça nous permet d’aller plus vite ! » 

Simon : « Physiquement, c’est un réel avantage d’être à deux. On a la capacité d’être toujours en alerte et au mieux de notre forme pour tenir ce long sprint jusqu’à la ligne d’arrivée ! » 

Qu’est-ce qui fait un bon binôme en course ? 

Alan : « Ce qui est important, c’est d’être complémentaire. Avec Simon, on l’est : il m’apporte beaucoup de connaissances sur l’aspect performance et technique. Je sais qu’on peut compter l’un sur l’autre en toutes circonstances ! » 

Simon : « Ce qui est génial avec Alan, c’est que c’est un marin qui ne lâche rien. Nous avons un sacré challenge à bord de ce bateau qui est très extrême. Mais je suis persuadé qu’on trouvera les ressources pour le pousser au maximum et gagner quelques pourcentages de vitesse qui lui seront utiles pendant le prochain Vendée Globe ! » 

Photo © Vincent Curutchet / Hublot



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