18 mois ont passé depuis les premiers bords d’Alan à bord de son nouveau bateau, conçu et taillé pour le Vendée Globe et dont tout, de l’ergonomie aux systèmes à bord, n’a été pensé que pour cet objectif. Si la saison 2022 s’est écrite sous le signe des premières navigations, de la prise en main et des premières compétitions, 2023 fut l’année des optimisations et des nouveaux repères à deux. Retour sur une deuxième saison riche en découvertes et en progression.
Avec la Route du Rhum, Alan disputait sa première transatlantique à bord de Hublot. Frustré d’un résultat modeste (21e), le skipper a néanmoins acquis une expérience précieuse et identifié de premiers points faibles (anticipation des choix météos, navigation au portant), assurant « se prendre au jeu à chercher constamment comment aller plus vite » et aspirant à « ce que le travail se reflète dans les résultats ». À noter par ailleurs qu’Alan a assuré sa première phase de qualification au Vendée Globe.
Après le convoyage du bateau assuré par Alan en « faux solo », accompagné de son Boat captain, Alexis Monier, débute une phase de chantier, nécessaire après avoir cumulé tant de milles. Une « grosse révision » a lieu et quelques menues optimisations sont réalisées, notamment au niveau du gréement, des foils et de l’ergonomie à bord. « Nous avons essayé de comprendre un bateau qui a été conçu par et pour un autre marin, explique Alan. Là, on va pouvoir mettre en œuvre un mode d’emploi qui sera le nôtre. »
Direction le Sud de l’Europe pour une session d’entraînements de quatre semaines en se confrontant aux alizés portugais. Aux côtés d’Alan et de Simon Koster, nouveau co- skipper de l’équipe, Alex Thomson, Sébastien Josse et le coach Tanguy Leglatin se sont notamment succédés à bord et ont pu travailler sur le comportement de Hublot dans le vent fort au large. Des données précieuses pour la suite du projet.
Première course de la saison, première pour le duo Roura-Koster, avec la Guyader Bermudes 1000 Race et plus de 1 300 milles (2 400 km) dans l’Atlantique. 5e des runs de vitesse, 8e de la course, le binôme évoque « une très belle course et beaucoup de manœuvres », qui leur aura permis de valider les acquis de leurs semaines d’entraînement et une capacité certaine à « donner le maximum et faire de jolis bords » au fil d’un sprint haletant.
L’été aura été studieux. Fin juillet, Alan et Simon ont disputé la Rolex Fastnet Race, une course mythique entre Cowes (Angleterre), l’île du Fastnet et Cherbourg. Dans des conditions délicates et face à une adversité relevée, les deux hommes ont poursuivi leur apprentissage. Ils ont ensuite multiplié les entraînements avec Tanguy Leglatin et les navigations avec invités et partenaires. À l’issue d’une nouvelle course (le Défi Azimut), le duo coche de nouvelles cases, notamment par navigation au près, et poursuit son travail approfondi afin d’être en ordre de bataille pour la fin de saison.
Installation d’une nouvelle voileOptimisation de la quête du mât Ajout de poids dans le bulbe de quilleModification du bord de fuite des foils
Photo © Vincent Curutchet / Hublot