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Fin de chantier d’été : « Le bateau enfin à mon image »

05.09.2024

Avec la remise à l’eau de son IMOCA Hublot lundi 2 septembre, Alan Roura entame la dernière ligne droite de sa phase de préparation au Vendée Globe. À désormais moins de 70 jours du top départ de son troisième tour du monde en solitaire, le navigateur suisse se satisfait d’avoir atteint les objectifs qu’il s’était fixés au moment d’acquérir sa nouvelle monture, il y a trois ans déjà.

Rentrée chargée pour Alan ! À peine revenu de ses congés d’été, lors desquels il a pu se ressourcer en famille, sans pour autant négliger sa préparation au défi de cette fin d’année - des kilomètres à vélo, des sessions régulières avec son coach mental et un Mont Ventoux en 2 heures à la clé -, que le Genevois retrouvait son équipe pour sceller la fin de chantier de son IMOCA Hublot. Endommagé lors de l’avant-saison, le monocoque noir et jaune a en effet été remis à l’eau après deux mois de réparation et de dernières optimisations, avant de se soumettre au traditionnel test à 90°, permettant d’en tester la stabilité. Une étape obligatoire afin de décrocher son certificat de jauge 2024, précieux sésame qui autorisera Alan à participer à la 10e édition du Vendée Globe, pour une troisième participation consécutive. 

« À 100% comme je me l’imaginais » 

À 67 jours de s’élancer à l’assaut des trois caps de Bonne Espérance, Leuuwin et Horn, le plus jeune skipper à avoir terminé la course à ce jour (23 ans, en 2016-2017), est un homme heureux. Heureux de retrouver son équipe qui a travaillé, sans relâche, afin de respecter un timing serré, en dépit d’une joblist rallongée par les avaries d’avant l’été. Heureux de pouvoir bientôt reprendre la mer. Et heureux, surtout, d’avoir enfin le bateau « à son image ». Car fin 2021, lorsqu’Alan Roura reprenait la barre du plan VPLP conçu pour le Britannique Alex Thomson, les attentes furent élevées et le défi de taille. « Je n’ai pas du tout la même vision qu’Alex, ni la même façon de naviguer, confie-t-il. J’ai donc mis beaucoup de temps à prendre mes marques à bord et à maîtriser un bateau que j’avais du mal à ressentir. Et avec la pression que je m’étais mise sur les épaules, cela n’a pas fait très bon ménage ! Mais désormais, je connais le bateau dans ses moindres détails, je fais totalement corps avec lui et j’ai hâte de l’essayer dans sa nouvelle configuration. » 

Outre les foils qui demeurent de première génération, mais révisés et renforcés suite à la casse de l’un d’eux en mai dernier, le Hublot version Alan n’a en effet plus grand chose à voir avec le bateau remis à l’eau pour la première fois sous ses nouvelles couleurs, en avril 2022. Nouvelle étrave, nouveaux ballasts, nouveau plan de pont, nouvelle organisation de la cellule de vie et, pour la première fois, nouveau jeu de voiles. « Depuis trois ans, je compose avec quelques nouvelles voiles associées à d’autres d’origine, ou de seconde main. Cette remise à l’eau en mode Vendée Globe est donc avant tout marquée par un jeu complet de voiles neuves, dont j’ai activement participé au dessin. Tout comme pour l’étrave, dont le design des architectes s’est basé sur l’une de nos idées avec Guillaume. Je suis donc très fier d’avoir le bateau à 100% comme je me l’imaginais. » 

Quelques nav’ et bientôt les Sables 

Place désormais aux premières navigations test, ainsi qu’à plusieurs sorties en mer dédiées aux partenaires du projet, avant d’intenses sessions d’entraînements, et de mettre le cap vers Les Sables d’Olonne, pour l’ouverture du Village du Vendée Globe, dès le 18 octobre. 




Photo © Aurélien Le Bourhis 



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