En attendant la remise à l’eau de son 60 pieds La Fabrique, Alan Roura devait participer à deux courses du circuit Figaro Bénéteau en guise d’entraînement. Début mai, il devait ensuite prendre part à la première des deux transatlantiques figurant au calendrier IMOCA 2020. Mais la pandémie de Covid 19 remettant en question toute la saison du skipper suisse, en mer comme à terre, il faudra savoir faire preuve d’adaptation du côté de La Fabrique Sailing Team.
Pendant que son skipper devait participer à la Solo Maître CoQ, en Figaro aux Sables d’Olonne, La Fabrique était censée retrouver son élément, à Lorient, mardi 17 mars. La première navigation du navigateur de 27 ans à bord de son monocoque en configuration Vendée Globe aurait ainsi pu avoir lieu début avril, après une période de ré-armement nécessaire et une seconde régate en Figaro à l’occasion de la Solo Guy Cotten. Trois temps forts pour lancer une saison 2020 particulièrement dense. Mais trois temps forts finalement reportés, en raison de la crise sanitaire actuelle. « Nous ne vivons pas une période facile, le milieu du nautisme s’est lui aussi peu à peu mis à l’arrêt, relate Alan Roura. J’ai moi-même pris la décision de préserver mon équipe dès lundi 16 mars, puis les prestataires et intervenants extérieurs ont eux aussi temporairement stoppé leur activité. Nous sommes prêts à remettre La Fabrique à l’eau mais pour l’heure, nous ne pouvons anticiper quand cela pourrait avoir lieu. »
Pas de consolation niveau Figaro, cloué au sec depuis la publication d’un arrêté préfectoral interdisant toute activité nautique. Quant aux courses auxquelles Alan devait participer à bord du petit monocoque loué pour l’hiver, elle ont toutes deux été reportées à des dates ultérieures. Une modification du calendrier qui ne devrait malheureusement plus être compatible avec celui du 60 pieds.
Quid d’ailleurs du championnat IMOCA Globe Series, objectif majeur de La Fabrique Sailing Team ? Alors que The Transat CIC doit partir de Brest le 10 mai prochain, direction les États-Unis, avant que la New York - Vendée ne propose une transatlantique retour jusqu’aux Sables d’Olonne, il semblerait que plus rien ne soit désormais acquis. Dans l’attente d’une décision des différents organisateurs, le skipper de La Fabrique reste malgré tout serein : « Si le programme était amené à changer, je ne ferai pas partie des plus embêtés puisque mon bateau a déjà beaucoup navigué et je suis déjà qualifié pour le Vendée Globe. Aussi, nous ferons le maximum pour passer le plus de temps sur l’eau, en course ou via un programme individuel d’entraînement en accord avec l’ensemble de nos partenaires. Notre priorité reste le Vendée Globe, le 8 novembre prochain. » Un évènement qui ne semble, pour le moment, pas encore menacé.
Photo © Christophe Breschi / La Fabrique