Après plus de 12 heures de dur labeur, le système hydraulique de quille de La Fabrique semble être de nouveau opérationnel. Tout en gardant un oeil sur son appendice, le skipper a repris sa route en mode course avant de s’écrouler, pour reprendre des forces.
Grosse frayeur ce samedi 26 décembre pour Alan Roura, qui a bien cru voir son Vendée Globe s’arrêter net, à l’entame de l’océan Pacifique. Ce matin, le skipper de La Fabrique informait en effet son équipe que son système hydraulique de quille ne répondait plus et que son voilier était de nouveau inondé d’huile. Épaulé à distance par son équipe technique et par le constructeur du système de bascule de quille, le benjamin de la neuvième édition du tour du monde à la voile est finalement parvenu, au terme de plusieurs heures de bataille, à réinitialiser le système hydraulique dans son intégralité… et à anguler sa quille de chaque côté. « Je ne veux pas crier victoire tout de suite, mais je suis heureux d’avoir une quille basculante qui marche à nouveau, se réjouissait Alan en fin d’après-midi (heure française). Le quillage risque d’être un petit peu plus galère que d’habitude mais l’essentiel est que ça marche et que j’ai pu renvoyer de la toile et reprendre de la vitesse. Maintenant, je vais aller me reposer car je suis cramé de chez cramé : lorsque j’ai enfin pu remettre le nez dehors, je me suis dit que c’était étrange, qu’il faisait jour en pleine nuit. Mais non, c’est juste que j'ai passé 13 heures dans le puits de quille ! » Encore quelques heures de nettoyage et de surveillance attendent donc le navigateur, qui a encore prouvé mériter son surnom de MacGyver - ainsi qu’une bonne sieste. Si le système semble fiable, La Fabrique pourra poursuivre sa route sans épée de Damoclès au-dessus du pont, au moment d’aborder l’océan Pacifique, immense et tumultueuse étendue d’eau sans terre alentours. Comme un second départ pour Alan, soulagé et plus heureux que jamais d’être encore en course !
Image d'illustration © Pierre Bouras / La Fabrique